mardi 24 août 2010

Nervous breakdown....

Une fois n'est pas coutume, quoique je dis ça mais rien ne dit que je ne vous bourre pas le mou encore et encore avec ce sujet, bref donc une fois n'est pas coutume je vais vous parler d'un mal qui me ronge depuis maintenant plus d'un an. Une maladie peu reconnue par les gens souvent vue d'un œil critique. Bref un mal des temps modernes très souvent, non pardon correction, trop souvent dénigrés et vulgairement appelé déprime, pétage de plombs, coup de blues.... j'en passe et des métaphores de merde à n'en plus finir!

Non cette maladie a bien un nom, pas très glamour certes mais on composera avec : la dépression! Oh putain lâchez les chiens, elle a sorti le vilain mot de sa bouche rouge écarlate! Oui la putain de merde de dépression qui fait que soudain votre caboche a décidé qu'à présent elle prenait le contrôle, que toi c'était fini ton ère tyrannique et que maintenant tu allais en chier des ronds de chapeau et pas taille chapeau melon, non plutôt super sombreros!

Bref tu morfles! Tu chiales, tu as mal, tu penses qu'à de la merde, tu souffres encore et encore, tu supportes plus les gens, le temps, le stress, le mouvement, la lumière, la pluie, la nuit, bref résumons sinon on y est jusqu'à ma ménopause, tu supportes plus rien. Et cerise le gâteau avarié, tu supportes même plus ce que tu appréciais tant avant. Bon pour moi ouf, je suis sauvée, j'aime toujours les sushis, mais la notion de plaisir n'existe plus.

Ah oui le plaisir, sans parler libido et "envoyage" dans la stratosphère les pattes en l'air, la notion même de plaisir semble avoir pris un tout autre parfum. On aime, on sait au fond de soi qu'on apprécie, que c'est beau, bon, agréable, mais bah là, au fond du palpitant qui dresse le drapeau blanc, on sent presque rien, voir parfois rien. Rien de ce que l'on était capable de sentir avant! Et ça fait chier, et ça fait mal.

Parce que cette foutue maladie de merde, en plus de vous faire perdre "vos amis", d'entacher vos relations avec vos proches qui ne comprennent pas toujours qu'agoraphobie et sortie familiale virent à la totale incompatibilité, de vous empêcher de faire votre taf (bon pour moi c'est cool le taf est en partie (à 90% responsable de mon état), bref qui vous empêche de vivre, vous rend en plus totalement dingue parce que vous avez conscience des choses et que vous ne pouvez rien y faire.

Sans virer dans le mysticisme à deux balles, parce que c'est pas mon truc, je traduirai ça par une sorte de force, bien plus balèze que vous, qui vous bloque, vous inhibe. Et si un jour, oulàlà, vous prend l'outrecuidance de vouloir dépasser ce stade, de foutre un grand coup de boule à cette force invisible et dépassant une de vos angoisses, apprêtez vous alors à vivre un cauchemar. Parce qu'en avoir envie c'est bien, mais on a pas les bons papiers faut croire pour passer la frontière du possible.

Alors pour tout ceux qui pensent encore, pauvres cons, qu'être dépressif c'est souffrir du syndrome Caliméro, de pleurnicher tout le temps, de faire de fausses tentatives de suicide, de chouiner comme une gonzesse etc..... vous vous foutez le doigt dans l'œil, bien profond et jusqu'au troufion. Parce qu'on peut aussi être malade et ne rien laisser paraitre, juste parce que l'orgueil peut s'avérer un putain d'antidépresseur, parce qu'on est pas tous les mêmes non plus. Et surtout que jamais je n'entends qu'il y a une hiérarchie des emmerdes dans la vie pour prétendre à la dépression, parce que sincèrement, si faut toujours jouer les Cosette et sortir les mouchoirs, ça va vite virer au pugilat!

Alors oui je suis malade, c'est ainsi, j'y peux rien, je me soigne et si ça vous emmerde vous connaissez le chemin de non retour !


5 commentaires:

  1. si je te dis qu'on s'en sort ,tu me mets un coup de pied????
    pourtant ,je suis là et je te le confirme ,alors qu'il y a 14ans ,j'ai bien failli finir chez chtarbés...vrai de vrai!
    J'arrivais même plus à sortir de chez moi ,je pesais 45 kg ,je ne dormais pas ,je faisais des crises de spasmo..même avec des piqures qui aurait calmé un boeuf...
    BISES

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  2. Oh non toi je te mets pas de coup de pied :)))) plutôt un gros bisou pour ton message :) Je désespère pas d'aller mieux! Je vais la baiser cette foutue merde! :) et après je boufferai la vie deux fois plus :)

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  3. et bah moi j'ai pas pleuré quand je t'ai lu j'ai même rigolé! parce que tout ce que tu dis est vrai (manquerait plus que ça que ça soit faux hein... ;) )
    euh.. tu me mets un coup de pied aussi si je dis qu'on s'en sort aussi? (moi c'était pas 45 mais 49 kg.. pas de spasmo mais angoisses.. etc etc etc)

    aller ma proutinette que dire de plus si ce n'est COURAGE!! ;) bisouilloux!!!!

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  4. ah ben ,j'm'étais pas planté alors sur FB.
    Je n'ai qu'une chose à dire:
    Welcome to my life!!
    Ici ça a repris de plus belle depuis que je suis sensée reprendre mon taf dans 15j aprés presque 5 ans de congé parental...En sachant que j'ai quitté mon taf à 4mois 1/2 avec des contractions pour dépression suite à harcèlement moral. C'est clair qu'on n'en entend pas beaucoup parler mais tous les ptits enfants de salope qui te réduisent à néant en te traitant comme de la merde et te matyrisant, ça atteint vachement!!
    Ma famille a mis longtemps à comprendre pourquoi les grandes réunions de famille me gavent, les sorties à tchinzemilledouze etc....
    On me surnomme même "la sauvage"..
    Bon par contre, moi, je fais des crises de boulimie en dépression alors les les 45 kg on es est vachement loin!!
    Courage, parce qu'il en faut pour supporter de vivre prisonnière de son propre corps!
    On vaincra!! t'inquiète!

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  5. Merci pour vos témoignages, ça fait du bien à lire qu'on s'en sort et qu'on va tout bousiller sur notre chemin, non mais alors :)
    Bon courage à toi Tichat, parce que je sais bien l'angoisse que c'est de devoir reprendre un boulot qui nous bouffe et nous aliène!

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